Le petite fille et le dieu du jeu !!! XD

Elle avançait dans la foule qui se pressait autour d'elle, l'ignorant, une ombre parmi les inconnus. Elle les cherchait du regard, ses géniteurs, ceux même qui venaient de la laisser au coin de la rue en lui promettant qu'ils reviendraient la chercher, bientôt. A la nuit tombée elle avait décidé de les retrouver, prenant son courage d'enfant de 9 ans à deux mains. Tandis qu'elle errait au milieu des lumières de la ville, un néon lumineux attira son attention. Un personnage apparenté à un joker lui souriait, montrant l'entrée du doigt tel une invitation muette. L'intérieur était celui d'une salle de jeu ou quelques mamies se disputaient une partie de belote. A nouveau, le joker se trouvait au-dessus d'une machine à sous qui faisait au moins deux fois sa taille. Elle sauta presque pour atteindre le levier qui plia sous son poids. Par trois fois la roulette tourna pour chaque fois s'immobiliser sur un visage souriant. Elle se sentit happée à l'intérieur de la machine, entourée par une douce chaleur. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle se trouvait dans un immense champ. En inspectant le sol verdoyant, elle se rendit compte qu'il était composé d'une multitude de trèfles à quatre feuilles. Un palais se dessinait au milieu de cette étendue dont les chapiteaux étaient ornés de fers à cheval. Les vitraux des fenêtres représentaient des cartes à jouer, parfois la lumière transperçait un roi de pique, parfois une reine de coeur. En s'approchant des portes, elle se rendit compte qu'elles n'étaient pas incrustées de pierres mais de jetons, les mêmes que l'ont pariaient dans les boites de jeux.

La porte s'ouvrit devant elle laissant place à une grande silhouette souriante.
_Puisque tu as eu assez de chance pour arriver jusqu'ici je vais te faire visiter.
Il la conduisit dans une salle octogonale au milieu de laquelle se trouvait un miroir dont le cadre était orné de cinquante-deux cartes.
_Voici le miroir des joueurs. Avec cet objet je peux voir toutes les parties de carte du monde. Lorsque quelqu'un tire une carte, je choisi laquelle se sera en touchant une des cartes du cadre. Suivant mon humeur il manquera ou non de chance.

Il lui présenta ensuite une salle remplie de mains en argiles, tendues vers elle. Au milieu un bloc d'argile. A intervalle régulière des morceaux s'en détachait pour former de petites paumes à cinq doigts. Le dieu s'approcha de l'une d'elle et tira une mèche de ses cheveux qu'il passa délicatement sur la paume d'argile, y laissant un petit sillon. Une fois marquée, la main disparue.

_C'est ici que je trace la ligne de chance, celle-là même que tu possèdes dans le creux de ta main. Elle peut être longue ou courte, cela influencera la future chance des nouveaux-nés. J'ai quelque peu négligé mon travail ses derniers temps ces petites mimines se sont accumulées.

L'homme lui présenta ensuite les pièces plus privées de sa demeure. Sa chambre décorée de teintures rouges. Le dessus de lit imitait à la perfection la peau d'un tigre ce qui rajoutait au côté extravagant de la pièce que l'on aurait plus trouvé dans un night club qu'autre part. Quant aux cuisines elles paraissaient normales bien que son hôte lui assura que de ses recettes dépendait la réussite ou l'échec de chaque plats. Enfin la visite se termina par une toute petite pièce. Elle était vide à part un tableau d'ardoise, un de ceux qu'utilisent les parieurs pour noter les côtes des courses de chevaux ou des matchs de foots.

_Tu vois, ici, il me suffit d'y inscrire le nom d'une personne de mon choix' pour que celle-ci se mette à manquer de chance... fatalement.

L'homme eut à nouveau un sourire mystérieux. Il ramassa la craie qui se tenait près du tableau et la lui tendit.

_Je t'aime bien petite fille, si tu veux, tu peux écrire le nom de qui tu veux sur ce tableau. N'importe qui... si tu es trop petite je te porterais.


Elle regarda la main tendue vers elle, celle qui lui tendait un petit bout de craie. Ses yeux s'agrandirent de surprise... N'importe qui ?